Unilever Pays-Bas annule sa décision en raison des pressions exercées par les investisseurs

La société cotée au FTSE, Unilever, qui fabrique, parmi des milliers de produits de marque, le savon Dove et Marmite, a annoncé qu’elle annule son projet de déménagement de son siège aux Pays-Bas.
L’annulation est due aux préoccupations croissantes et aux critiques des investisseurs.
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Londres et Rotterdam
Bien que la société ait actuellement son siège social à Londres et à Rotterdam, elle a annoncé plus tôt cette année (mars) son intention de fusionner les deux dans le bureau néerlandais, quittant ainsi complètement le Royaume-Uni.
Toutefois, cela a déclenché une réaction défavorable contre l’entreprise, de nombreux investisseurs et négociants affirmant qu’ils vendraient leurs actions en signe de protestation contre cette décision.
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Unilever a donc annoncé qu’étant donné que la proposition “ n’avait pas reçu l’appui d’un groupe important d’actionnaires “, elle allait révoquer sa proposition et conserver son bureau à Londres.
Malgré cela, le président de la société, Marijn Dekkers, a annoncé que lui et le conseil d’administration estimaient toujours que la simplification de la structure d’Unilever était dans l’intérêt de l’entreprise et qu’ils continueraient à chercher des moyens de simplifier la société.
Histoire d’Unilever
Unilever occupe une place prépondérante sur la scène mondiale et est l’une des plus grandes entreprises du FTSE 100 britannique, dont le cours actuel des actions lui confère une valeur estimée à 124 milliards de livres sterling.
L’entreprise existe depuis 1930, date à laquelle la société néerlandaise de margarine Unie a fusionné avec le fabricant de savon britannique Lever Brothers.
Leur structure à deux sièges sociaux est en place depuis cette époque, de sorte que tout changement à leur structure constituerait un changement important pour l’entreprise.
Si la société avait quitté son siège social au Royaume-Uni, elle n’aurait pas pu être admise à la cote du FTSE 100 britannique, ce qui, de l’avis de nombreux investisseurs, aurait dévalué les actions, ce qui aurait entraîné un dumping massif des actions et réduit considérablement leur cours global.
Déménagements futurs ?
Il a été suggéré que les plans eux-mêmes étaient en réaction à Brexit et à l’incertitude des futurs accords commerciaux entre le Royaume-Uni et le reste de l’Europe, ainsi qu’à la tentative éphémère de Kraft-Heinz de reprendre l’entreprise par des moyens hostiles.
En fin de compte, les plans ne vont pas de l’avant pour l’instant, mais il se peut que l’entreprise tente à l’avenir de prendre ses distances avec le Royaume-Uni.