Se lancer en tant qu’auto-entrepreneur ne dispense en rien des responsabilités qui accompagnent toute activité professionnelle. Dès le premier client, le micro-entrepreneur engage sa responsabilité pour ses actes, pour les éventuels dommages causés, et la loi n’a pas laissé ces risques à la discrétion de chacun. Certaines assurances deviennent alors incontournables, même sous ce statut simplifié. Pour un panorama complet sur la question, cliquez ici pour approfondir.
Les assurances obligatoires pour les autoentrepreneurs
Protéger son activité, c’est d’abord penser à l’assurance multirisque professionnelle. Pour celles et ceux qui disposent d’un local, cabinet de consultation, atelier, bureau, boutique, cette couverture n’est pas une option. Elle prend le relais en cas d’incendie, d’inondation, de vol ou même de dégradation volontaire. Si une tempête détruit du matériel essentiel, si un cambriolage vide l’espace de travail, c’est cette assurance qui permet de reprendre l’activité sans tout perdre. Elle s’applique aussi bien aux équipements qu’à l’aménagement du local.
Un autre pilier, c’est la responsabilité civile professionnelle. Certains secteurs n’y échappent pas : santé, bien-être, sport, transport, construction, automobile, loisirs, BTP, habitat. Ici, il s’agit de protéger l’auto-entrepreneur contre les dommages, matériels, immatériels ou corporels, causés à un tiers dans le cadre de son activité. Un coach sportif qui blesse accidentellement un client, un consultant qui cause un préjudice à une entreprise… Les exemples abondent. Cette assurance prend alors le relais pour indemniser la victime, éviter un procès qui pourrait mettre en péril l’activité, et préserver la réputation du professionnel.
Pour ce qui est des déplacements, l’assurance véhicule professionnel s’impose dès lors qu’un engin motorisé sert à l’exercice de l’activité. Livreur indépendant, artisan se rendant sur des chantiers, ou commerçant effectuant des tournées : impossible de passer outre. Cette couverture prend en charge les dégâts matériels ou corporels causés à autrui en cas d’accident, mais aussi les dommages subis par le véhicule selon les options choisies.
Enfin, ceux qui œuvrent dans le bâtiment connaissent bien la garantie décennale. Cette assurance, exigée pour tous les travaux de construction ou de rénovation majeurs, intervient si des défauts majeurs compromettent la solidité de l’ouvrage ou le rendent impropre à sa destination. Pendant dix ans à compter de la réception des travaux, le professionnel reste responsable. Qu’il s’agisse d’une fissure structurelle dans une maison neuve ou d’une fuite persistante dans une extension, la garantie décennale protège le client et sécurise le professionnel.
Se lancer sous le régime de l’auto-entreprise, c’est choisir la liberté, mais cette liberté s’accompagne d’obligations qui évitent bien des drames. Mieux vaut donc voir l’assurance non comme une contrainte, mais comme le filet discret qui permet d’avancer sans crainte, prêt à rebondir, quelles que soient les embûches du parcours.

