Âge maximum pour un PER : quel est-il et comment le déterminer ?

La réglementation ne fixe aucun âge plafond pour l’ouverture d’un Plan Épargne Retraite individuel, mais l’efficacité fiscale et l’intérêt du produit varient fortement selon l’âge au moment de la souscription. Passé 70 ans, certains dispositifs fiscaux changent et les conditions de succession ne sont plus les mêmes.

Les établissements financiers peuvent toutefois imposer leurs propres limites d’âge, souvent comprises entre 75 et 85 ans. Ces restrictions, non prévues par la loi, sont laissées à l’appréciation de chaque acteur du marché. Les avantages et contraintes évoluent donc en fonction du profil et de la politique de chaque organisme.

À quel âge peut-on ouvrir un PER ? Panorama des règles à connaître

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) reste accessible sans condition d’âge : la législation ne prévoit aucune restriction. Ce dispositif, introduit par la loi Pacte, vise tous les profils. Salariés, indépendants, demandeurs d’emploi… même les retraités peuvent opter pour un PER individuel ou collectif. Aujourd’hui, le PER remplace les formules antérieures comme le PERP, le Perco ou la retraite Madelin.

La retraite ne constitue pas une barrière : le PER peut se souscrire après la fin de la vie active. Toutefois, chaque gestionnaire ou assureur définit ses propres règles. Certains établissements fixent des seuils d’âge, parfois dès 75 ans. Cette liberté accordée aux opérateurs rend le marché inégal : le choix du gestionnaire devient alors déterminant pour l’accès au produit.

Le PER permet d’épargner en vue de la retraite grâce à des versements volontaires, déductibles du revenu imposable dans la limite fixée chaque année, en fonction des revenus et du PASS. Ces sommes sont investies dans un contrat dont les fonds restent bloqués jusqu’à la retraite, sauf cas particuliers (acquisition de la résidence principale, invalidité, veuvage, surendettement, liquidation judiciaire, fin de droits au chômage).

La gestion du PER peut s’adapter à l’évolution de votre âge : l’allocation d’actifs évolue pour réduire l’exposition au risque à l’approche de la retraite. Au moment du déblocage, différentes options s’offrent à vous : sortie en capital, en rente viagère ou combinée, chaque formule avec sa propre fiscalité, selon la nature des versements et la modalité de sortie choisie.

Existe-t-il un âge maximum pour souscrire un Plan Épargne Retraite ?

Aucune règle ne vient imposer une borne supérieure pour l’ouverture d’un Plan d’Épargne Retraite (PER). La loi, issue de la loi Pacte, permet la souscription d’un PER individuel ou collectif à tout moment de la vie adulte, que l’on soit encore en activité, retraité, salarié ou indépendant. Il est donc possible d’ouvrir un PER après 70 ans, et de l’alimenter même après le départ à la retraite.

Cependant, le marché ne fonctionne pas partout de la même façon. Les gestionnaires de PER et les assureurs disposent d’une marge de manœuvre pour appliquer leurs propres critères. Certains refusent d’ouvrir un contrat au-delà de 75 ans, ou limitent les versements après 85 ans. Ailleurs, l’accès reste ouvert sans condition d’âge. Selon l’établissement, l’entrée peut donc se révéler plus ou moins sélective, façonnée essentiellement par la politique commerciale du gestionnaire.

Voici les points clés à retenir concernant les règles d’âge et le fonctionnement des PER :

  • Absence de limite légale : la loi ne fixe aucun plafond d’âge pour ouvrir un PER.
  • Limites fixées par les établissements : chaque acteur du marché définit ses propres critères d’âge à la souscription.
  • Alimentation du PER : il est possible de poursuivre les versements après la retraite, dans la limite des conditions prévues au contrat.

Un retraité peut donc ouvrir un PER, continuer à y placer de l’argent et bénéficier des avantages fiscaux, tant que ses plafonds personnels l’y autorisent. Toutefois, l’absence de revenus professionnels réduit ces plafonds de déduction. Pour les personnes en cumul emploi-retraite, seul le revenu d’activité compte dans le calcul du plafond annuel.

Le choix du gestionnaire pèse lourd dans la balance. Avant de souscrire, il est utile d’examiner en détail les conditions d’âge imposées, la politique de versement et les modalités de sortie du contrat.

Ouvrir un PER après 70 ans : quelles possibilités et quels enjeux ?

Ouvrir un Plan d’Épargne Retraite (PER) après 70 ans n’a rien d’exceptionnel. La loi Pacte n’impose aucune limite d’âge : rien n’empêche un retraité septuagénaire ou octogénaire de souscrire un PER individuel ou d’alimenter un contrat déjà existant. Il faut toutefois composer avec la politique de chaque assureur ou gestionnaire : certains ferment la porte aux nouveaux entrants au-delà d’un âge fixé dans leurs conditions générales, d’autres restent ouverts à tous.

Les versements volontaires restent admis, mais le plafond de déduction fiscale baisse en l’absence de revenus professionnels. Un retraité qui poursuit une activité conserve un plafond calculé sur ses salaires ou honoraires ; pour les autres, la déduction fiscale devient plus faible. Le PER, dans ce cas, prend une dimension patrimoniale intéressante, notamment pour la transmission.

La succession occupe une place de choix pour un souscripteur âgé : le PER donne la possibilité de transmettre un capital ou une rente à des bénéficiaires désignés. Le conjoint ou partenaire de PACS profite d’une exonération totale. Pour les autres héritiers, la fiscalité se base sur la date des versements : ceux effectués après 70 ans sont intégrés à la succession, mais seuls les montants excédant 30 500 € sont imposés, selon l’article 757 B du CGI.

Sortie en capital, en rente, fiscalité : chaque scénario mérite d’être étudié à la loupe, en fonction des objectifs patrimoniaux, des besoins de revenus complémentaires, du cadre fiscal et de la stratégie de transmission. Passé 70 ans, ouvrir un PER relève moins de la recherche d’optimisation fiscale que d’une véritable réflexion patrimoniale.

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Quel est le moment idéal pour souscrire un PER selon votre situation ?

Tout dépend du profil de l’épargnant, de son parcours professionnel, mais aussi de ses attentes en matière de patrimoine et d’impôt. Salarié, indépendant, demandeur d’emploi, retraité : chaque profil présente ses propres intérêts.

Pour les actifs en phase de revenus élevés

Voici comment les actifs peuvent tirer parti du PER lorsqu’ils disposent de revenus importants :

  • Salariés et travailleurs non-salariés peuvent profiter pleinement des avantages fiscaux en effectuant des versements sur leur PER durant la période où leur tranche marginale d’imposition (TMI) se situe en haut de l’échelle. Les sommes versées durant la vie active permettent de réduire le revenu imposable et de maximiser la déduction fiscale, calculée chaque année selon un plafond annuel lié au PASS.

Pour les proches de la retraite

À mesure que la retraite approche, les enjeux évoluent :

  • Dans la dernière ligne droite, la gestion pilotée du PER adapte l’allocation pour sécuriser l’épargne accumulée. La sortie peut se faire en capital, en rente viagère ou sous une forme mixte, en fonction des besoins en complément de revenus ou en transmission.

Pour les retraités et cumulants emploi-retraite

Les retraités et ceux qui poursuivent une activité après la retraite ont également des intérêts spécifiques :

  • Retraités : il reste toujours possible de souscrire un PER, mais la déduction fiscale se limite si aucun revenu professionnel n’est perçu. L’intérêt principal devient alors la transmission du capital et l’optimisation de la succession, grâce à la désignation des bénéficiaires.
  • Cumul emploi-retraite : le mécanisme retrouve toute sa force sur le plan fiscal, puisque le plafond de déduction se base sur les revenus d’activité conservés.

Choisir le bon moment pour ouvrir un PER implique donc d’évaluer sa situation fiscale, la nature de ses revenus et l’horizon de placement. Bien utilisé, le PER s’avère un levier efficace de diversification et de préparation, à manier avec lucidité et anticipation.

Prendre date, c’est parfois ouvrir la voie à d’autres choix. Le PER ne s’adresse pas à une tranche d’âge, mais bien à un projet de vie. À chacun la liberté de s’en saisir, au moment qui lui ressemble.